Julio Cortázar (1914-1984) est un écrivain, nouvelliste et traducteur argentin naturalisé français, figure majeure du boom latino-américain aux côtés de Gabriel García Márquez, Mario Vargas Llosa et Carlos Fuentes. Né à Ixelles, en Belgique, en pleine Première Guerre mondiale, il a passé son enfance en Argentine avant de s’exiler en France en 1951, en raison de son opposition au régime péroniste. Son œuvre, oscillant entre réalisme magique et surréalisme, révolutionne la narration hispanophone, notamment avec Rayuela (1963), une œuvre qui propose une lecture non linéaire. Auteur prolifique, il excelle dans la nouvelle (Bestiario, Final del juego) et dans des textes hybrides (Historias de cronopios y de famas). Ses influences incluent Edgar Allan Poe, Jean Cocteau et Jorge Luis Borges, avec qui il partage une admiration réciproque malgré des divergences idéologiques. Engagé politiquement, Cortázar milite contre les dictatures latino-américaines et soutient les révolutions de Cuba et du Nicaragua. Son œuvre est imprégnée d’un regard critique sur l’oppression, comme en témoigne Libro de Manuel (1973). Il vit ses dernières années à Paris, où il décède en 1984 des suites d’une leucémie, bien que certains suggèrent qu’il aurait contracté le SIDA via une transfusion sanguine. Son héritage demeure vivant à travers ses écrits, ses traductions d’Edgar Allan Poe et son influence persistante dans la littérature mondiale. Plusieurs lieux et institutions portent son nom en Argentine et en Espagne, et sa tombe au cimetière du Montparnasse est un lieu de pèlerinage pour ses lecteurs.