miércoles, 11 de enero de 2023

Bâton vanille


Tourne tourne le disque dans ma tête
Si le vacarme avait une mélodie ce serait celle-ci
Parle parle mes pensées muettes
Qui s'évadent de ma bouche comme une fumée de cigarette

Danse danse sans un bruit
Jambes en coton bâton vanille
Marche marche dans le bois
Dans la prairie bâton chocolat

Allez grave grave grave mon nom
Sur l'écorce écorchée d'un arbre ou d'un buisson
Presse presse comme en écrivant le tien
Au feutre permanent sous le plus gauche de mes deux seins


Touche touche du bout des doigts
La mousse mousse aussi douce que la soie
Passe passe ta main dans mon courage
Aussi volage que ton parfum dans mes draps

J'aimerai que tu ne me laches pas d'une nuit
Que tes semelles emboitent le pas de mon ombre
Que tu tires aussi vite que tombe la pluie
Que tu restes figé là à me regarder fondre

J'aimerai que tes mouvements portent mes cavales
Que ta bouche lentement dévore mon épiderme
Qu'on enferme le temps dans un boitier en métal
Et que chaque jour se transforme en contrat à long terme

Dormons dormons dans les champs de tournesol
Quand les jours se changent en nuit
Que les abeilles deviennent lucioles

Rêvons rêvons rêvons éveillés
Car c'est avec les yeux fermés que trépasse la réalité

Ne bouge plus regarde moi
Me mettre à nuit me mettre à plat
Bête sauvage teint porcelaine
J'ai un peu froid pelage de reine

Gronde gronde le souffle du tonnerre
Plonge ton regard dans l'oeil du cyclone
Frappent frappent frappent les éclairs
Qui ricochent sur les cimes de la couche d'ozone

Flotte flotte dans la rivière
La dépouille de ton coeur de pierre
Coule coule mes chimères
Enfermées dans une bouteille jetée à la mer

J'aimerai que tu ne me laches pas d'une nuit
Que tes semelles emboitent le pas de mon ombre
Que tu tires aussi vite que tombe la pluie
Que tu restes figé là à me regarder fondre

J'aimerai que tes mouvements portent mes cavales
Que ta bouche lentement dévore mon épiderme
Qu'on enferme le temps dans un boitier en métal
Et que chaque jour se transforme en contrat à long terme

Tu es l'année sans les saisons
Le piano sans le clavier
Tu es le toit sans la maison
Tu es l'échec sans le damier

Tu es l'avion sans le pilote
La balle sans pistolet
La portée sans les notes
Tu es le voeu sans le souhait


Tu es la veine sans le sang
Le sourire sans les dents
Les poumons sans oxygène
Tu es le taulard sans les chaines

Tu es le café sans la tasse
Le pédigrée sans la race
Tu es l'album sans les photos
Tu es le cri sans l'écho

Tu es la tulipe sans pétales
Le grenier sans poussières
Le sud sans les cigales
Tu es le repas sans dessert

Tu es la fontaine sans la fable
L'écrivain sans la plume
Le crime sans le coupable
Tu es la musique sans volume

Tu es l'enveloppe sans le timbre
La bougie sans la mèche
Le tableau sans le peintre
Tu es le coeur sans la flèche

J'aimerai que tu ne me laches pas d'une nuit
Que tes semelles emboitent le pas de mon ombre
Que tu tires aussi vite que tombe la pluie
Que tu restes figé là à me regarder fondre

J'aimerai que tes mouvements portent mes cavales
Que ta bouche lentement dévore mon épiderme
Qu'on enferme le temps dans un boitier en métal
Et que chaque jour se transforme en contrat à long terme



Gira, gira el disco en mi cabeza
Si el estruendo tuviera una melodía sería esta
Habla habla mis pensamientos silenciosos
Que se escapan de mi boca como humo de cigarro

Baila baila sin sonido
Piernas de algodón con palitos de vainilla
caminar caminar en el bosque
En el palito de chocolate del prado

Ve en serio, en serio, en serio, mi nombre.
En la corteza rayada de un árbol o arbusto
Prensa prensa como escribir la tuya
En el marcador permanente debajo del extremo izquierdo de mis dos senos


tecla táctil con la yema del dedo
Espuma espuma tan suave como la seda
Pasa tu mano por mi coraje
Tan voluble como tu perfume en mis sábanas

Quisiera que no me dejes por una noche
Deja que tus suelas sigan los pasos de mi sombra
Que disparas tan rápido como cae la lluvia
Que te quedes ahí mirándome derretirme

Quisiera tus movimientos para llevar mis yeguas
Deja que tu boca devore lentamente mi epidermis
Que encerramos el tiempo en una caja de metal
Y cada día se convierte en un contrato a largo plazo

vamos a dormir, vamos a dormir en los campos de girasoles
Cuando los días se vuelven de noche
Que las abejas se conviertan en luciérnagas

soñemos, soñemos despiertos
Porque es con los ojos cerrados que la realidad pasa

no te muevas mírame
Tráeme a la noche, tráeme plana
Bestia salvaje teñida en porcelana
Tengo un poco de frío abrigo de reina

Rumbles retumba el aliento del trueno
Mira en el ojo de la tormenta
huelga huelga huelga el relámpago
Que rebotan en los picos de la capa de ozono

Flota flota en el río
Los restos de tu corazón de piedra
Flow flow mis quimeras
Encerrado en una botella tirada al mar

Quisiera que no me dejes por una noche
Deja que tus suelas sigan los pasos de mi sombra
Que disparas tan rápido como cae la lluvia
Que te quedes ahí mirándome derretirme

Quisiera tus movimientos para llevar mis yeguas
Deja que tu boca devore lentamente mi epidermis
Que encerramos el tiempo en una caja de metal
Y cada día se convierte en un contrato a largo plazo

Eres el año sin las estaciones
El piano sin el teclado.
Eres el techo sin la casa
Eres un fracaso sin el tablero de ajedrez

Eres el avión sin piloto
La bala sin pistola
El pentagrama sin las notas.
Eres el deseo sin el deseo


Eres la vena sin la sangre
sonrisa sin dientes
Los pulmones sin oxígeno
Eres la estafa sin las cadenas

Eres el café sin la taza
El pedigrí sin la raza.
Eres el album sin las fotos
Eres el grito sin eco

Eres el tulipán sin pétalos
El ático sin polvo
El sur sin las cigarras
Eres la comida sin postre

Eres la fuente sin la fábula
El escritor sin la pluma
El crimen sin culpable
eres musica sin volumen

Eres el sobre sin el sello
La vela sin mecha
La pintura sin el pintor
Eres el corazón sin la flecha

Quisiera que no me dejes por una noche
Deja que tus suelas sigan los pasos de mi sombra
Que disparas tan rápido como cae la lluvia
Que te quedes ahí mirándome derretirme

Quisiera tus movimientos para llevar mis yeguas
Deja que tu boca devore lentamente mi epidermis
Que encerramos el tiempo en una caja de metal
Y cada día se convierte en un contrato a largo plazo