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jueves, 13 de febrero de 2025

Luis Buñuel





Maître du cinéma surréaliste et provocateur, a construit une œuvre fascinante où le rêve, la subversion et la critique sociale se mêlent avec une audace inégalée. Dès Un chien andalou (1929), réalisé avec Salvador Dalí, il impose un langage cinématographique fait d’images-chocs, de ruptures narratives et d’une logique onirique. Son cinéma ne se limite cependant pas à l’expérimentation surréaliste : il s’attache aussi à dénoncer l’hypocrisie bourgeoise, le fanatisme religieux et les contradictions humaines, comme en témoignent L’Ange exterminateur, Viridiana ou Le Charme discret de la bourgeoisie. Il cultive un humour noir décapant et une ironie mordante, refusant toute concession au réalisme conventionnel. Ses films espagnols et mexicains, bien que marqués par un cadre social et politique différent, conservent cette force subversive. Los Olvidados (1950), plongée crue dans la misère urbaine, tranche avec le misérabilisme attendu pour offrir une vision implacable du déterminisme social. Nazarín et Simon du désert interrogent la foi avec une ambiguïté troublante, tandis que Él explore la jalousie et la paranoïa masculine dans une mise en scène implacable. Son cinéma, à la fois ancré dans le réel et libéré des conventions narratives, défie les attentes et impose une esthétique unique où le banal côtoie l’absurde.

lunes, 3 de febrero de 2025

SAMUEL
















Samuel Beckett : L’Irlandais Qui a Choisi le Français. Samuel Beckett, né à Dublin en 1906, est un écrivain paradoxal : bien que profondément enraciné dans la culture anglophone, il choisit le français comme langue d’écriture à partir des années 1940. Après des études brillantes et un passage par Paris où il rencontre James Joyce, Beckett s’installe définitivement en France après la guerre. C’est en français qu’il écrit ses œuvres les plus marquantes, dont En attendant Godot (1952), Molloy, Malone meurt et L’Innommable. Pourquoi un Irlandais décide-t-il d’écrire dans une langue qui n’est pas la sienne ? Beckett explique que le français lui permet une écriture plus dépouillée, plus essentielle, débarrassée des fioritures et des automatismes de l’anglais. Ce choix est à l’image de son style : austère, minimaliste, où chaque mot est pesé avec précision. Paradoxalement, il traduit lui-même ses textes en anglais, jouant en permanence entre les deux langues, comme si l’une ne suffisait pas à exprimer toute la complexité de son univers. Bien que naturalisé français en 1961, Beckett reste un écrivain inclassable, entre deux cultures, deux traditions littéraires. Son théâtre et ses romans explorent l’absurde, le silence, l’attente, dans une langue volontairement épurée. Il devient ainsi un maître de la littérature moderne, prouvant que l’identité d’un écrivain ne se limite pas à sa langue maternelle, mais à la manière dont il la réinvente.