Le surtourisme, ou tourisme de masse, survient lorsqu'un afflux excessif de visiteurs dépasse la capacité d'accueil d'une destination, engendrant des nuisances pour les habitants et l'environnement. En France, des zones emblématiques comme la Côte d'Azur, le Pays Basque, la Dordogne, la Dune du Pilat et les Calanques de Marseille sont particulièrement touchées. Les grandes villes comme Lyon, Marseille et Avignon subissent également les effets du tourisme de masse, avec des embouteillages, la hausse des prix des loyers et une pénurie de logements en raison de la prolifération des locations Airbnb. À l'international, des sites comme Venise, Lisbonne ou encore un village suisse prisé des touristes sud-coréens font face à des phénomènes similaires. Les réseaux sociaux et les productions audiovisuelles, comme les séries Netflix, amplifient cette tendance en rendant certains lieux "viraux" du jour au lendemain.
Les solutions mises en place pour réguler le flux touristique
Pour lutter contre le surtourisme, plusieurs solutions ont vu le jour. À Marseille, un système de réservation obligatoire a été instauré pour limiter l'accès aux Calanques. Des initiatives similaires émergent à Venise, qui impose une taxe d'entrée aux visiteurs d'un jour, et dans un village suisse qui a mis en place un péage de 5 euros. À Lyon, la municipalité a régulé la location des logements Airbnb sous la pression d'associations locales. Sur le plan de la communication, Bonifacio en Corse a innové en promouvant des séjours hors saison à travers des visuels volontairement moins attractifs (ciel gris au lieu de ciel bleu). Cette stratégie vise à attirer des visiteurs en hiver pour alléger la pression estivale. Enfin, la diversification des destinations, notamment en orientant les flux touristiques vers des zones rurales et moins connues, constitue une piste d'avenir.
Les débats sur les responsabilités des acteurs du tourisme
La gestion du surtourisme nécessite des efforts conjoints des autorités, des plateformes numériques et des voyageurs eux-mêmes. Les touristes sont appelés à privilégier les voyages hors saison et à éviter les sites saturés. Les plateformes comme Airbnb sont critiquées pour leur rôle dans la flambée des loyers, en particulier dans les grandes villes. Les vols low-cost sont aussi accusés d'encourager des séjours courts, mais fréquents, accentuant la pression sur certaines destinations. Face à ce constat, de nouvelles pratiques de voyage émergent, comme le "slow travel" et le télétravail, qui permettent des séjours plus longs et mieux répartis dans le temps.
Vers un tourisme durable et collectif
Violaine et Nathan concluent sur l'importance d'une régulation collective et individuelle. Les initiatives des mairies de Marseille, Venise, Lyon et Bonifacio sont saluées, tout comme les actions de sensibilisation menées par des créateurs de contenu écologique, à l'image du "Jeune Engagé". Ce dernier propose des conseils concrets pour un tourisme plus responsable, notamment par le biais de voyages moins polluants, comme son périple en Inde sans avion. Le message final est clair : la régulation du tourisme passe par des actions concrètes et concertées, un changement des mentalités et une réflexion sur nos habitudes de voyage.