sábado, 23 de noviembre de 2024

Pulp






Samedi

Discours de Roger Martin du Gard pour le prix Nobel


Je tiens d’abord à adresser mon salut respectueux à l’Académie suédoise pour l’honneur retentissant qu’elle m’a fait. C’est un privilège que l’on n’accepte pas sans quelque crainte, car il rappelle la responsabilité qui l’accompagne. Si je ne crois pas avoir encore mérité cette distinction exceptionnelle, je garde l’espoir de produire des ouvrages qui justifieront mieux la confiance que vous m’avez témoignée. Recevez, messieurs, l’hommage de ma gratitude profonde. Obéissant aux obligations liées à cette haute distinction, me voici devant vous pour parler de mon œuvre. Permettez-moi d’évoquer Jean Barrois, un roman commencé en 1910 et publié à l’aube de la Grande Guerre. Ce livre, que je considère comme une enquête sur l’homme et son mystère, relate l’histoire d’un individu traversant les crises de la foi, de la raison et du doute. Le parcours d’un esprit libre. Jean Barrois, élevé dans la ferveur catholique, découvre à l’adolescence les affres du doute. « Penser, c’est toute une aventure », et pour comprendre, il doit d’abord cesser de croire. En rompant avec les dogmes de sa jeunesse, il devient un libre penseur, se lance avec ardeur dans l’affaire Dreyfus et fonde une revue militante. Mais la vieillesse et la maladie transforment ce lutteur intrépide : face à l’inconnu de la mort, il cherche un réconfort spirituel. Barrois nous enseigne que « la foi n’est pas tant un acte d’intelligence qu’un acte de sensibilité ». Son testament, écrit en pleine vigueur, rejette pourtant cette capitulation de la fin, car « il n’est rien de plus poignant que de renier son propre passé ». Ce drame individuel illustre les tensions éternelles entre la raison et les besoins profonds du cœur humain. Une œuvre ouverte sur l’homme. Je ne suis pas un auteur à thèse. Mon intention n’est pas de prouver, mais d’explorer. Jean Barrois est un document humain, non une doctrine. Il n’offre pas de réponse définitive, mais soulève des questions universelles sur le sens de la vie, les conflits de conscience, et le besoin d’espérance. Car « le vrai sujet d’étude pour l’humanité, c’est l’homme lui-même ».

Zaterdag

viernes, 22 de noviembre de 2024

André Gide Interview


De l’indignation face au colonialisme à l’adhésion au communisme. Le retour du Congo fut pour moi un choc moral profond. J’y ai vu les ravages de ce que les nations dites "civilisées" imposent aux peuples colonisés, et la tragédie de Brazza, désillusionné par ce que la France avait fait de son œuvre, illustre ce désastre. Cette confrontation directe avec l’exploitation et la misère m’a indigné. Cette indignation m’a conduit à chercher une alternative sociale et politique à l’injustice. Je me suis alors tourné vers le marxisme, y voyant un espoir d’émancipation par la création d’une société nouvelle et la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme. Pendant plusieurs années, j’ai adhéré aux théories communistes avec enthousiasme, voire aveuglement. Je croyais sincèrement en la possibilité d’un avenir meilleur, porté par une société égalitaire. Pourtant, même dans mon engagement, je restais prudent, refusant de m’inscrire officiellement au parti, bien que j’aie soutenu publiquement ses idées et assumé un rôle militant. L’expérience soviétique : entre désillusion et gloire fugace. Mon voyage en URSS, entrepris avec des compagnons comme Pierre Herbart, fut une expérience marquante. L’accueil triomphal réservé aux visiteurs étrangers, les banderoles proclamant "André Gide, le plus grand écrivain français", tout cela frôlait le ridicule. Bien que j’aie ri de cette mise en scène avec mes amis, l’atmosphère oppressante et les signes de surveillance constante nous pesaient. Nous avions des "anges gardiens" qui suivaient tous nos pas, et je regrette aujourd’hui de ne pas avoir tenu de journal pour témoigner plus précisément des incidents révélateurs. Un moment clé fut cet avertissement discret d’un employé de l’hôtel : "Ne prenez pas l’avion." Ce conseil, murmuré dans une atmosphère de méfiance, révélait l’ambiance tendue et contrôlée du régime. Ce voyage, bien qu’enthousiasmant par moments, a marqué le début d’une désillusion qui allait s’approfondir. Une remise en question douloureuse. En URSS, j’ai compris que mes idéaux se heurtaient à une réalité bien différente. Malgré mon engagement sincère, la rigidité du dogme marxiste et l’orthodoxie imposée m’étouffaient. Je me suis rendu compte que le régime que j’avais soutenu ne tenait pas ses promesses et qu’il se livrait à des pratiques contraires à mes principes. Aujourd’hui, relire mes écrits de cette époque, où je louais la Russie soviétique, me fait frémir. Pourtant, replacées dans le contexte, ces convictions traduisaient un besoin sincère de croire en un monde meilleur. Cette expérience, bien qu’amère, a été formatrice. Elle m’a permis d’élargir ma compréhension du monde et de ses contradictions. Si ces années ont semblé "perdues pour la littérature", elles ont nourri ma pensée et affiné mon regard critique sur les idéologies.

Définition de l'intellectuel Par Jean-Paul Sartre




L’intellectuel se définit d’abord par son appartenance aux "techniciens du savoir pratique" : chercheurs, ingénieurs, médecins, écrivains, enseignants. Cependant, exercer ces métiers ne suffit pas. L’intellectuel naît au croisement de son travail et des contradictions qu’il perçoit entre cet exercice et les lois de la société capitaliste. Lorsqu’un savant, par exemple, découvre que son travail, ancré dans la recherche de l’universel, contribue à des usages contraires à cette universalité – comme la guerre ou l’injustice –, il devient intellectuel en dénonçant cette contradiction. Cette dénonciation n’est pas une posture extérieure, mais une souffrance intérieure. Le savant nucléaire qui réalise que ses travaux peuvent mener à la destruction et déclare s’y opposer incarne cette figure. L’intellectuel n’a pas de pouvoir réel, mais son rôle est d’éclairer, de manifester les contradictions d’une société qui aliène son travail et le détourne de ses fins universelles. L’intellectuel est pris dans une double exigence : il doit continuer à exercer son métier, car c’est en le faisant qu’il découvre ces contradictions, mais il doit également s’engager pour les dénoncer. Ce rôle diffère de celui du politique, dont la mission est de définir des buts et des stratégies concrètes pour transformer la réalité. L’intellectuel, lui, agit sur un autre plan, en incarnant et en exposant les tensions de son époque, sans pour autant disposer d’une efficacité immédiate. C’est cette inefficacité, paradoxalement, qui donne à l’intellectuel sa puissance critique. Loin de se limiter à une fonction neutre – écrire, enseigner ou chercher –, il relie constamment son travail à une réflexion sur les injustices qu’il perçoit et les responsabilités qu’il porte. Il engage ainsi son œuvre dans une dynamique où ce qu’il fait prend sens à travers ce qu’il dénonce. L’intellectuel est, par essence, celui qui refuse de se taire.





IAPS ___ Barcelona 2024 _______ LAPIEZA 1821 SERIES 155 SEASON XV

Topic 1: Climate Change and sustainability - Changing human behavior
• Sustainable lifestyles and green economy
• Resource crises and environmental research
• Risks and hazards: their perception and management
Topic 2: 
Natural and urban environments – The transitions of cities
• Urban design, architecture, landscape design and their effect on people
• Design and habitation of domestic, work and public buildings and spaces
• Evaluation of buildings and natural landscapes
• Stress-related to work and residential settings
Topic 3: 
Participation, citizenship and environmental justice
• Sustainability and social innovation
• Environmental activism and discourses
• Social movement and social media
Topic 4: 
Place attachment - Space, gender and post-colonialis
• Theories of place, place attachment, and place identity
• Social use of space, crowding, privacy, territoriality, personal space
• Stigmatized spaces, prejudices and spatial segregation
• Gentrification and touristification
Topic 5: 
Mobility, habits and needs
• Spatial cognition and wayfinding
• Mobility research
• Leisure and tourism behaviour in physical settings
Topic 6: 
Information, communication management and construction of realities
• Representation and Social Construction of Realitats
• Sources of information, credibility and communication management
• Uncertainties of science, ecoanxiety and solastalgia

jueves, 21 de noviembre de 2024

Donderdag

 





Georges Guillemin : Foi, Littérature et Engagement





Georges Guillemin, intellectuel engagé et penseur catholique de gauche, nous livre une réflexion riche sur les rapports entre foi, littérature, politique et sexualité. Sa pensée, ancrée dans une quête constante de vérité métaphysique, met en lumière des questionnements universels sur le sens de la vie, la mort et l’engagement. Guillemin affirme que son intérêt pour des figures littéraires comme Hugo, Zola, et même des auteurs controversés tels que Verlaine ou Rousseau, repose sur une "fraternité occulte" qu’il ressent avec eux. Victor Hugo, qu’il considère comme un phare spirituel et politique, incarne une foi profonde en Dieu et un engagement humaniste qu’il admire. En revanche, ses relations avec des figures comme André Gide sont plus ambivalentes, mêlant fascination et rejet, notamment en raison de la tension entre les valeurs chrétiennes de Guillemin et les choix de vie de Gide. Ce rapport critique et honnête caractérise l’approche de Guillemin, qui insiste sur la loyauté intellectuelle plutôt que sur une objectivité illusoire. Sur le plan politique, Guillemin se définit comme un catholique de gauche, opposé à l’hégémonie de l’argent et aux structures conservatrices. Il soutient une Église ouverte et universelle, bien que profondément critique envers certaines de ses positions, notamment sur la sexualité. Il déplore l’accent excessif mis sur la morale sexuelle dans l’histoire récente de l’Église, affirmant que cette obsession déforme le message évangélique. Pour lui, les grandes figures du catholicisme libéral, comme Marc Sangnier, incarnent une voie plus authentique et humaniste. Sa réflexion sur la foi est marquée par une distinction claire entre raison et intuition. Il considère que la foi transcende l’intelligence, s’enracinant dans une expérience intuitive et universelle du divin. Cette vision, nourrie par une introspection spirituelle, souligne que chaque être humain, consciemment ou non, est confronté à des moments de contact avec le sacré, notamment dans la joie ou la douleur. Pour Guillemin, ces instants témoignent de la présence de Dieu et de la continuité entre la vie humaine et l’éternité. En somme, Georges Guillemin incarne une pensée complexe et nuancée, mêlant rigueur intellectuelle et quête spirituelle. Ses réflexions, ancrées dans une foi chrétienne ouverte, résonnent comme une invitation à interroger nos propres convictions, nos engagements et notre rapport à la vérité universelle.

Annie Ernaux


Annie Ernaux, auteure prolifique et figure incontournable de la littérature contemporaine, explore les thèmes de la mémoire, des classes sociales, et de la condition féminine à travers une écriture singulière et incisive. Fille d’épiciers normands, elle échappe à un destin ouvrier grâce à ses études supérieures. Son écriture, profondément ancrée dans le réel, reflète son parcours de transfuge de classe et son engagement à donner une voix à ceux que la société oublie souvent. Une littérature de l'expérience. Ernaux confie que son ambition initiale était de changer la littérature, une volonté qu'elle concrétise en racontant des expériences personnelles tout en atteignant l'universel. Dans "La Place", elle décrit le décalage social qu'elle a ressenti en passant d'un milieu populaire à celui des intellectuels, tout en rendant hommage à son père. Elle évoque également l'importance de témoigner de son vécu, comme dans "L'Événement", où elle relate son avortement clandestin, transformant ainsi une expérience intime en sujet politique et littéraire. Pour elle, écrire n'est jamais un acte purement solitaire, mais une tentative de tisser des liens et de transformer la société. Corps, classes et transmission. Le corps occupe une place centrale dans l'œuvre d'Ernaux, qu'il s'agisse des stigmates du travail manuel, de la féminité ou des souffrances sociales. Elle rejoint en cela des auteurs comme Édouard Louis, qui explorent la violence sociale à travers les corps. Ernaux reconnaît que son rapport au genre et à la classe a influencé son écriture, en lien avec une double conscience de séparation et d'appartenance au monde qui l'entoure. Cette tension entre l'individuel et le collectif alimente une œuvre où la mémoire personnelle devient un outil de compréhension des structures sociales. Engagement littéraire et espoir social. Ernaux critique les inégalités persistantes dans la société française, notamment celles reproduites par l’école et le néolibéralisme, qu’elle perçoit comme renforçant les divisions. Elle insiste sur l’importance de l’éducation, tout en soulignant que des changements systémiques sont nécessaires pour réduire les injustices. Son attachement à des lieux comme Cergy, symbole de mixité sociale et d’émancipation, reflète sa foi en la possibilité d’un avenir meilleur. Pour Ernaux, la littérature reste un moyen de dénoncer, de résister et de donner une voix aux invisibles. À travers ses récits, elle continue de captiver, d'inspirer, et de susciter une réflexion collective sur les inégalités et les transformations sociales.

François Mauriac : Une Vie d’Écriture, de Foi et de Mémoire


François Mauriac, auteur majeur de la littérature française, a marqué son époque par une œuvre où l’introspection, la foi et l’observation du monde s’entrelacent. Né dans une famille provinciale en Guyenne, il grandit sans père, sous la tutelle stricte d’une mère dévote. Ce cadre, teinté de traditions catholiques rigides, forge le jeune Mauriac, mais suscite également un désir d’émancipation qui se concrétisera dans la lecture, puis dans l’écriture. La lecture joue un rôle essentiel dans sa jeunesse, devenant pour lui un refuge et une source d’émerveillement. Des œuvres comme Sans famille d’Hector Malot et L’Île mystérieuse de Jules Verne lui révèlent une poésie qui marquera profondément son style littéraire. Pour Mauriac, lire était une évasion d’un monde resté longtemps figé dans les mœurs et les technologies d’un ancien régime. Il confie avoir trouvé dans les livres une libération qui allait au-delà des simples mots : un accès à un univers de possibilités. La foi catholique constitue un autre pilier de sa vie et de son œuvre. Mauriac est profondément influencé par Blaise Pascal, notamment par La Nuit de feu, qui lui révèle un christianisme conçu comme une relation personnelle et vivante avec Dieu. Ce lien spirituel, qui imprègne son écriture, structure également sa réflexion sur la mort. Même à 84 ans, Mauriac décrit la mort comme une abstraction, affirmant qu’elle reste “celle des autres” tant qu’elle n’est pas vécue. Cette perspective, nourrie par son catholicisme, témoigne d’une sérénité face à l’inconnu. Dans ses Mémoires intérieures, Mauriac choisit de se livrer tout en préservant l’intimité des autres. Il rejette les confessions classiques pour adopter une approche introspective, où chaque souvenir devient une porte entrouverte, laissant entrevoir ses pensées les plus profondes. Ces mémoires capturent à la fois les joies et les douleurs de sa vie, notamment son rapport à un monde littéraire en pleine mutation. Il revient sur les moments-clés de sa carrière, notamment son émerveillement lorsqu’André Gide publia son roman Le Fleuve de feu dans La Nouvelle Revue Française. Son œuvre témoigne également d’une tension constante entre l’observation extérieure et l’introspection. Mauriac trouve son inspiration dans ses propres expériences tout en puisant dans les dynamiques sociales et spirituelles de son époque. Avec des romans comme Un adolescent d’autrefois, il revisite son adolescence au sein d’une France marquée par le catholicisme et les changements sociaux du début du XXe siècle. François Mauriac, fidèle à ses convictions et à son art, illustre la puissance de la littérature comme moyen d’interroger l’âme humaine et d’explorer les liens entre foi, mémoire et existence. À travers son œuvre, il nous invite à réfléchir sur nos propres parcours, tout en offrant un regard universel sur les grandes questions de la vie.




Dans le caddie d'Annie Ernaux



Ce dialogue explore les thèmes abordés par Annie Ernaux dans son livre "Regarde les lumières mon amour", centré sur l'hypermarché comme reflet de la société française. Ernaux y décrit l'hypermarché non seulement comme un lieu de consommation, mais aussi comme un espace où se manifestent les dynamiques sociales, les inégalités, et les comportements humains, soulignant le rôle des mots pour rendre visible une réalité souvent négligée.

La portée sociale et politique du quotidien

Ernaux explique que les hypermarchés incarnent une vie sociale silencieuse mais significative. Ces espaces reflètent à la fois la diversité et l'anonymat des individus : on s'y croise sans vraiment se parler, mais cette co-présence constitue un microcosme de la société. En décrivant les personnes qu’elle y observe, elle interroge l’importance de nommer les choses telles qu’elles sont, notamment en matière d’apparence physique, pour rendre visibles les réalités des identités. Elle déplore également la transformation de ces lieux en espaces hyper surveillés, où les libertés personnelles se restreignent au profit d’une conformité imposée par les règles commerciales.

La consommation comme miroir des inégalités

Le livre met en lumière la façon dont les choix de consommation exposent les fractures sociales. Ernaux note l’omniprésence des promotions et des produits bon marché, symptomatiques des difficultés économiques de nombreux clients. Par ailleurs, elle critique la manière dont l’industrie impose des désirs, à travers une segmentation genrée dès les rayons jouets, ou encore l’apparition des caisses automatiques, symbole d’une déshumanisation progressive. Pour Ernaux, la docilité des consommateurs face à ces évolutions reflète une forme d’impuissance collective.

Hypermarché, lieu de sociabilité et d’aliénation

Ernaux discute de la manière dont l’hypermarché est devenu un substitut au centre-ville traditionnel, notamment dans les zones périurbaines. Bien qu’il offre un espace de rencontres et d’interactions, il demeure avant tout un temple de la consommation, conçu pour pousser à l’achat. Elle s’interroge aussi sur le rapport des clients à la lecture et à l’information : si l’accès à la presse est limité, cela reflète peut-être une désaffection plus générale pour la participation citoyenne, comme en témoigne le taux élevé d’abstention aux élections.

Une observation humaniste

À travers cette œuvre, Ernaux engage un regard à la fois critique et bienveillant sur l’espèce humaine. Elle dénonce les inégalités et les pressions exercées par la société de consommation, mais met également en avant les plaisirs simples et les rituels liés à ces lieux. En écrivant, elle trouve un moyen de conférer une existence littéraire à ces réalités du quotidien, offrant une lecture politique de l’ordinaire tout en célébrant la capacité humaine à créer du lien, même dans les espaces les plus banals.

1967


oulevard raspail à deux pas de la coupole et d'un pari bruyant vi jean  paul sartre l'écrivain le plus connu et le plus controversé de son temps cette  chambre austère représente une espèce de conscience universelle combattants du  tiers monde cubain vietnamiens étudiants sollicitent dont leur lutte  l'appui de sartre personnage public sartre pourtant ne s'entoure que de  quelques personnes le maison blanche avec les ouvriers de l'équipe m rectangle par ici mais on  peut pas bien voir le bit ma mère là-bas la de castor oui c'est un maison  blanche là ici habitat relais  100 m sap on vous identifie toujours saint germain des prés je vois que tout ce que  vous aimez sont à montparnasse oui d'abord j'ai habité l'autre vous avez été chassés par une petite  explosion alors ré je suis venu m'installer ici depuis toulouse et contre l'assistanat  ça n'est pas du pur a tutoyé moi je vois surtout comme un tableau de jours ici de maurice ou bien  lors d'une petite ville johnny et les cimetières d'ailleurs à  l'e3 on est au 10e étage 10e maury généralement construit ça avant on avait  une plume ou plus belle il ya deux ans vous avez les auteurs j'aime bien oui et  bien habiter au  castor dès qu'on dit sartre on dit aussi simone de beauvoir le castor pour ses  amis depuis 36 ans les deux écrivains se voit tous les jours ils sont un couple couple  intimement liés et à la fois très libre pour préserver leur intimité mais  surtout parce qu'ils se sont voués au travail ils ont instauré dans leur vie une organisation de faire tous les matins  chacun travaille seul de son côté  depuis près de dix ans sartre prépare un essai sur flaubert où il tente de faire  une synthèse et c'est là son engagement d'intellectuels de toutes les méthodes  que nous avons pour connaître un homme que ce soit les évidences qu'il donne sur lui même le marxisme la sociologie et la  psychanalyse mais en même temps sartre s'engage tout entier dans la lutte pour  la paix et l'indépendance du vietnam il a accepté de présider le tribunal  russell qui doit juger les crimes de guerre au vietnam proprement dit  pourquoi aujourd'hui vous préoccupe-t-elle quel type de danger  comporte thèmes et bien naturellement  d'une banalité mais une vérité de dire qu'elles comportent un danger nucléaire  certain danger de guerre générale et nucléaire certains mais est ce n'est pas  dans cette perspective que je me place pour prendre position de la guerre du  vietnam ce n'est pas non plus bien que ce soit une chose absolument visible d'un point  de vue éthique qui consisterait à dire ce qui est vrai il s'agit de l'agression  d'un peuple de 200 millions d'hommes riches super armé contre une nation  les paysans de mines qui est quelques millions d'hommes et qui n'a pas les  moyens de répondre aux agressions aériennes par exemple bien que cependant  elles tiennent elles tiennent dur ça n'est même pas se prennent car ici la position  on doit voir est une position non pas seulement morale mais politique et  sociale en vérité la guerre du napt me représente  à la fois la réalisation dernière est le symbole de ce que c'est que l'impérialisme l'impérialisme qui est le  résultat de certaines structures sociales à savoir de la forme du capitalisme monopolistique d'aujourd'hui  là je vois ici notre plus grand danger c'est à dire que étant précisément à  l'intérieur une société capitaliste étant déchiré par les contradictions de  cette société à partir de là sous et non une autre société je me trouve du côté  de ceux qui dès 11 précisément cette société qui luttent contre elle est précisément à cause de ça je constate  que derniers développements l'impérialisme c'est la guerre du viêt  nam dinh ce que les seuls réseaux que l'on peut donner pour la présence  agressive des américains au vietnam ce sont des raisons qui concernent  l'impérialisme des raisons non pas tellement économies dans ce cas la politique et stratégique  c'est précisément pour ça que je considère que si on abandonne cette  lutte pour l'indépendance vite nam je dis bien par seulement pour la paix et pour l'indépendance  si on abandonne si on laisse faire c'est admettre que la société capitaliste avec  ses chaos ses contradictions nées sa possibilité aussi bien de colmater toutes les fissures va se continuer  c'est admettre que la coexistence pacifique sera au profit des  impérialistes c'est admettre s'il voulait que les américains dans le monde actuel faire ce qu'ils veulent c'est  accepter l'hégémonie amérique extrayant des américains au vietnam  ça serait en même temps une sorte de tri entre anticipé dans l'amérique latine ça  aurait pour effet de décourager un certain nombre de gens de faire régner une pax americana sur le monde c'est  précisément cela que un grand nombre de gens bougent battre mais sartre  enfin ce tribunal dont vous êtes le président qui êtes vous pour juger ce tribunal est prévue votre siège et déjà  fait il ya des gens qui se disent que ça pourrait être une sorte de tribunal de  comédies ont posé plusieurs questions à la fois et je vais essayer de vous y  répondre successivement d'abord qui êtes vous pour juger qui je suis mais  n'importe qui ce que le tribunal ne veut précisément faire c'est que n'importe  qui soit concerné que n'importe qui puisse apprécier d'une manière juridique  en fonction d'un certain nombre de lois internationales que nous n'inventons pas  qu'ils existent la politique américaine vous savez que luther disaient tous les hommes son  prophète et bien consommé tous les citoyens doivent être capables de juger  d'après si ça veut dire il y a des lois internationales nous les inventions pas  il y a des lois établies par la convention de genève par le pacte kellogg il y a des lois auxquelles les  américains ont mis eux mêmes la main c'est à dire les statuts du rambert qui ont permis de juger les coupables qui  étaient les américains pour juger ces coupables il était uniquement les précaires car il  est bien évident que si les allemands avaient été vainqueur il ya peut-être que les tribunaux mais c'est churchill  ou un horaire qui aurait passé devant donc la force ne donne pas la légalité  et ceux qui a précisé mme entaché le procès de nuremberg aux yeux de beaucoup de gens dehors d'irrégularités  c'est qu'au fond il était fondé sur la force sur une victoire ce qu'il y a au  contraire dans notre cas c'est que nous n'avons aucune chance nous n'avons aucun pouvoir je vous le  répète c'est ça le caractère des intellectuels et nous ne pouvons pas  donner de sanctions ne pouvons pas décider allons châtié tel individu ou tel groupe  d'individus parce que ce serait absurde n'ont pas les moyens mais ce que nous avons doit faire c'est de dire vous  impérialistes qui avait fait des lois générales et internationales pour les  contreurs certains aspects que peut prendre une guerre tombé vous ou non  sont les lois que vous avez fait vous même sous le coup de ces mêmes lois c'est à dire au fond nous n'avons donc  aucune loi ou nous borno en tant que citoyen à voir si ces lois permettent ou  non de condamner une entreprise et les responsables des entreprises voilà exactement en quoi le fait d'être  n'importe qui permet de faire un jugement plus légal la condition  justement qu'il ne soit pas exécutoire que un jugement qui serait fait par un tribunal  institué par la force car dans le domaine international il n'est possible de faire une  jurisprudence que basé sur la force autrement dit le soleil ne fait rien du tout parce que le tribunal de la haye n'a pas de force  luneau ne peux je viens rien jugé du tout parce que l'une au nac qu'un embryon de force  c'est déjà trop parce qu'il ya des intérêts en jeu pour permettre une vraie l'égalité mais ce n'est pas assez pour  permettre un vrai jugement et vous me direz mais au fond vous mêler de ce qui  ne vous regarde pas puisque effectivement il s'agit d'une guerre entre les américains et les vietnamiens  à cela je vous répondrais d'une part que ça regarde tous les hommes étant donné que justement le danger n'est atomique  ou l'ange et l'établissement d'une pax americana nous menace tous et deuxièmement je vous dirais que  l'intellectuel est ainsi fait il se mêle toujours de ce qui ne le regarde pas  parce que comme at on reproché un intellectuel précisément ce que mes amis  me reproche est fait donc votre travail sur flaubert l'essai dont les américains trop gay ça ne regarde pas flaubert vous  regarde et ça n'est pas vrai ce qui me regarde profondément c'est justement ce qui me regarde pas c'est à dire c'est le  fait que dans mon travail même sur flaubert sur autre chose j'entre en contradiction avec moi-même et genre en contradiction  avec la société extérieure et je ne pu terminer ce travail que si en même temps je fais partie par exemple de ce  tribunal parce que le la guerre du vietnam conteste mon travail et une certaine  mesure mais sans efficacité au travail conteste cette ville  pour elle c'est le talent est là c'est avec fidel là c'est avec castro s'était pas avantage c'est vrai c'était sur la  lagune info quasi les amener voir son aspect des maisons de campagne je commence à peler les sables dans un  cadre automobile et on va voir la maison quand elle est superbe oui elle est très très belle vous  emmenez il nous a mené ses dires c'est lui qui a péché il appuie sur revolver tuer les truites  de la fête des fleurs non non non ça fallait faire ah bah oui c'est à dire à  vis c'est très intéressant oui c'est en afrique que les colonies au  saas est un très bon ami qui a pris part à des combats au vietnam et que si j'ai blessé il a des remords  [Musique]  chez simone de beauvoir on est immédiatement saisi par une certaine  fidélité d'elle-même a sa propre histoire on rencontre ici un castor cubain un  casteur africains chinois mexicains japonais espagnol jeune encore avant une  mort très douce avant son tout dernier roman les belles images elle a consacré dix ans de sa vie à nous  restituer son passé est le nôtre le plus intégralement possible à travers trois  gros volume de mémoire je suis attaché à m'en passer cependant je vis beaucoup au présent  j'ai eu beaucoup dans le futur aussi et dans les projets mais ce sont des choses  assez différentes d'ailleurs les objets ou les mémoires je crois parce que les objets quand on les achète  finalement c'est pour sauver le présent c'est avec l'idée que plus tard ça sera des souvenirs qu'on conservera donc un  sens c'est un projet l'achat d'un objet tandis que les mémoires ça c'est tout à  fait différent j'ai voulu pendant enfin assez longtemps  dans ma vie je vais penser déjà à écrire le premier volume parce que mon enfance ma jeunesse  j'avais envie de les sauver il ya une telle différence entre une vie d'adulte et puis une vie d'enfant d'adolescent ce  qu on al impression un peu d'avoir enterré dans la femme qu'on est devenue la petite fille et la jeune fille qu'on  a été et alors c'était comme une espèce de jeu pas de devoirs envers elle que je ressentais de les ressusciter  surtout qu'il y avait eu des moments de mon adolescence qui m'avait été assez douloureux et elle s'est terminée par la  mort de ma meilleure amie dans des conditions assez tragique alors j'avais vraiment envie de rendre justice à la  fois moi même et à la fois ce thème il ya tout ce que cet enfant c'est tout ce que cette jeunesse avait été donc  c'était un projet qui revenait qui remontait très loin il faudrait dire qu'en un sens je n'écris mes autres livres ceux d'avant les romans que pour  avoir le droit un jour d'écrire cette histoire parce que des tirs allemands s'y arrêter absolument personne pas du  tout ça n'aurait pas eu de sens de raconter ses débuts il fallait déjà être un auteur un petit peu connue pour que ça  veut dire quelque chose de raconter le temps de mon apprentissage alors les livres d'après ça c était tout  à fait différent ce n'était pas du tout prémédité et je ne pensais pas quand j'ai écrit les noix d'une jeune fille rangée que je continuerai seulement  comme je le dit d'ailleurs dans les dents les préfaces une fois que j'ai eus commençait bien il y avait un point  d'interrogation à la fin du mois de jeûne fille rangée finalement toute cette lutte tout ce combat toute cette liberté conquise  c'est pour quoi faire et j'ai éprouvé le besoin de dire ce que j'en avais fait  par la suite et alors ça s'est mis à m'intéresser de plus en plus et quand j'ai commencé la force de l'âge j'avais  bien l'idée d'aller jusque le plus loin possible enfin jusqu'au moment j'étais maintenant et j'ai coupé en deux j'ai  fait la force de l'âge et plus la force des choses parce que quand même j'ai été appelé à bout de souffle quand j'ai fini la force de l'âge et que  ça faisait d'ailleurs une coupure tout à fait normal la fin de la guerre la libération ça marquait le début vraiment d'une autre époque  enfin vous voyez ça fait une grosse différence entre le premier volume qui étaient préméditées depuis très très  longtemps je pourrais presque dire que dans mon adolescence en même temps que je vivais mon adolescence je pensais qu'un jour faudrait je la raconte  et puis les deux autres qu'il n'avait pas du tout prémédité parce que le présent j'avais vécu à ce moment là m'avait semblé se suffire complètement  mais c'est venu plus tôt comme un complément et petit à petit alors l'année 6,6 à mes découvertes mais beaucoup plus tard  il fait beau il fait froid mais c'est le bon ya un beau ciel clair que c'est la  nuit il y à un gigot là se dire  jdo  alors j'avais acheté d'avoir mes journées à mener  voyez madeleine c'était là qu'était la porte de l'immeuble où je suis né c'était le  103 boulevard montparnasse maintenant il ya le cinéma et c'était  juste au dessus de la rotonde mec était moins grande mais alors cédé paradoxal parce qu'on entrait par là boulevard montparnasse  mais je vais vous montrer un côté l'immeuble en fait c'étaient ceux donnés sous  saâdane et sur le boulevard raspail  alors vous voyez cela exactement là où yann balcon second étage c'est là la chance vous suis né tout les défis et  vous plaît aussi oui c'est là c'était le balcon je m'asseyais je raconte dans les voiries jeune fille rangée regarder les  gens passaient sur sur le boulevard  je commence alors on vient ressusciter  le passé oui je crois que c'était  l'habitude c'était là voilà on est là pendant la  guerre surtout parce qu'on avait chaud et général je me mettais là mais quelquefois sur la banquette en place parce que quand il y avait un poil plus  près du poil de la bête et ça se mettaient en général à la table nab après les bouteilles et leurs quelques  fois quand j'avais trop de monde en bas alors monté à la crise alerte aussi  pendant les alertes aussi parce qu'on fermait tout et puis google faisait monter nous  ça rappelle des tatsumi c'était la quatrième étage la maison de sartre et  là il a vécu depuis la mort de son beau père soit +46 jusqu'à ce qu'en le plastique ans en quelle année en 62  il a vécu là ça fait quand même un très très longtemps c'était les fenêtres  c'est ça c'est des fenêtres blanche ça c'était le salon est là c'était la pièce vont travailler et l'appartement a sauté  de fuite en comble alors ça c'est celui-là c'est ça c'est celui là sous le  balcon et à la porte de l'appartement c'est pour ça que ça a éclaté çà tout foutu en l'air  oh oui secours désir qui remonteraient  c'est plus qu'on désire maintenant il a déménagé il est place à jean mallet près le nouveau maire il n'est plus ici sait  même pas ce que c'est devenu voilà c'est cette porte-là c'est ici il ya encore  l'inscription institut normal rendez-vous à m'amuser la dezir à flot  le salève tel cours complémentaire l'éducation  alors c'était toutes ces vieilles pièces comme ça c'était très très c'était tout  toute la façade la façade était comme ça conférence à tallinn en domestique  1153 alors vous voyez ça c'est la maison en somme où se passent les mots c'est  pas la maison s'entraîner mais c'est la maison où s'est installé à 5 ans avec  ses parents et il est resté jusqu'à ce que april est resté jusqu au mariage de sa mère qui à l'heure est parti pour la  rochelle et c'est cet appartement là celui qui a le plus compté dans son enfance  alors vous voyez c'est c'est là haut c'est le balcon là-haut pas à gauche pas  à droite c'est la façade du milieu et c'est le balkan là où il ya les très jolies ardoise comme ça qu'ils  descendent là dessus c'était là on entrait par cette grande porte  cochère c'est ça  il y à une mode aujourd'hui en france c'est de vous tirer un grand coup de chapeau comme un monument historique  puis de vous enterrez certains vous présente comme un vieux fonctionnaires infatigable de l'humanité comme le  dernier des penseurs du 19e siècle égaré dans le nôtre ou encore comme le dernier  des philosophes ce qui revient à dire que la philosophie n'a plus de sens et qu'on peut tranquillement se débarrasser d'elle et  de vous pour s'adonner enfin la vraie science or vous avez à peine répondu à ces  attaques qu'en pensez-vous ça je pense qu'elles sont légitimes et que j'aurai bien  mauvaise grâce dans la puce quai étant donné que moi même je me suis fait les  dents pour commencer sur mauriac qui d'ailleurs ne l'a jamais oublié disant je pardonne les enfants ce que je  n'oublie pas donc je considère que c'est bien mon tour pour l'acte ii et à boire à peu près mon âge au moment où j'ai  attaqué ses romans d'autre part je pense aussi que c'est me faire bien de  l'honneur de me dire de l'ernée penseurs du 19e siècle parce que si je suis le dernier pan sur dix neuvième siècle aujourd'hui je suis aussi dany penseurs  du 20e parce que je ne crois pas que les autres puissent être considérés comme des penseurs se sont oubliés vérité rien  simplement des recteurs ou bien et sophistes mais ça ils se font  les gens ils feront autre chose il est bien d'autres choses disparaîtront peu  importe en tout cas si j'en parle peu c'est parce que je ne pense pas qu'il y ait  lieu de perdre son temps à répondre à des attaques il y a à faire son affaire je ne m'en  vais pas défendre les intérêts idéologiques en me lançant dans des controverses passionnés comme pour par  exemple les gens du nouveau roman s'attaque aux autres ce qu'ils entrent libres mais les clients des romands pourront plus maintenant je pense qu'il  devrait le faire et de même moi je travaille plus au vert c'est ma seule réponse et c'est au public ensuite a  jugé ses taux aux gens qui travailleront à près de voir si ces méthodes sont bonnes nous si elles ne le sont pas  nos clients voilà je voudrais que l'on revienne à autre chose tout à l'heure  quand ma nous a demandé qui êtes vous pour juger vous avez répondu mais comme  ça sans réflexion n'importe qui bon alors ça je trouve que le thème du  n'importe qui je vais vous j'aimerais que vous en parliez par exemple à la fin  de votre livre les mots vous poser une question à vous même et la question est celle ci que reste-t-il et vous répondez  c'est votre réponse tout un homme fait de tous les autres et qui les vaut tous et que vaut n'importe  qui aussitôt après la parution des mots on vous a décerné le prix nobel de  littérature vous l'avez refusé et ceci a fait dire à quelqu'un qui vous aimez bien et je  trouve ça extrêmement drôle et j'aimerais que vous parliez là dessus décidément sartre et plus n'importe qui  et n'importe qui est bien vrai quand je  dis tout un homme fait de tous les hommes ça vaut pour moi comme pour tous et ça signifie par conséquent une telle  communauté en profondeur entre les gens que vraiment ce qui les sépare c'est du  différentiel autrement dit je trouve que il vaut mieux essayer de réaliser en soi  dans son aspect radicale la condition humaine autant pour le peu que de  s'accrocher à une mince différences spécifiques que nous appellerons par exemple le talent est un crime contre  soi même et contre les autres parce que c'est s'attacher uniquement à ceux qui  séparent vérité quand je dis que je suis n'importe qui je veux dire les  différences qui font l'objet de vanité de recherche et d'ambition sont si  minces qu'il faut vraiment être très modeste pour les rechercher et en même temps on se mutile ce que je  trouve au contraire que je ne puis réaliser moi-même parce que je suis c'est ma contradictions gaulois c'est  certain rapport extrême avec la mort le besoin  l'amour la famille dans un même moment danger qui fait que à ce moment là on  touche à la vraie réalité humaine c'est à dire à l'ensemble des rapports vécu  tous les termes limites de notre condition ça pour moi c'est pour ça que  j'ai du respect pour les gens qui vivent dans ce domaine par exemple si vous  voulez pour ce qui était des paysans cubains avant la révolution dans la  misère dans la souffrance à mon avis il réalisait à demi-mot mieux ce que c'est qu'un homme que monsieur de  montherlant par exemple et c'est ça que je veux dire cependant je pense que dans  ces conditions être n'importe qui n'est pas simplement une réalité c'est aussi  une tâche c'est à dire refuser tous les traits  distinctifs pour pouvoir parler au nom de tout le monde et on ne peut parler au  nom de tout le monde que si on écoute pas cherché à la manière de tant de  pauvres les confrères le surhomme mais au contraire être le  plus haut possible stand le plus semblable aux autres et le prix nobel de littérature aurait été une distinction  prix nobel de littérature au rex était précisément une petite distinction un  petit pouvoir une séparation moi je venais de rapports qu'avec mon public mais ce que vous auriez accepté  sartre le prix nobel de la paix non pas plus que le prix nobel de littérature ce  que j'aurais accepté avec reconnaissance c'est le brune belle au moment des 121  parce que à ce moment là je n'aurai pas considéré comme le distinguant mais  comme une preuve de solidarité dans les pays étrangers touchant une action radicale contre la guerre à ce moment là  oui j'aurais pas considérés comme étant à moi  [Musique]  2 alors qu'arrive t il enfin son sourire  merci il paye quand même s'ils comptent bien sucré  [Musique] ils se retrouvent et reprennent à la palette leurs longues conversations  ininterrompue s'il ne déjeunent pas toujours ensemble ils sont fidèles au  rendez vous de quatre heures de l'après midi où ils travaillent côte à côte  il peut arriver quelquefois que leur reste six mois sans savoir ce que fait l'autre exactement mais toujours ils se  soumettent leurs manuscrits et sont l'un pour l'autre de sévères critiques sartre par exemple  fut le premier lecteur du deuxième sexe ce livre qui a donné à simone de  beauvoir son vaste auditoire mondial publié en 1949  c'était sont aujourd'hui plus actuelle que jamais encore élever magna  vous avez dit que sexe alors on peut  voir qu'impose du deuxième set on peut dire qu'à cause du deuxième sexe et puis aussi peu à cause d'une prise de  conscience générale les choses ont un peu changé alors je voudrais vous savoir qu'est ce que vous pensez de la question féminine  aujourd'hui qu'est-ce qui va qu'est ce qui ne va pas je pense que dans l'ensemble ça ne va pas bien du tout  pour les femmes aujourd'hui je pense que ça va même moins bien qu'au moment où j'écrivais le deuxième sexe parce que quand j'ai pris mes le deuxième sexe  j'avais un vif espoir que la condition des femmes allaient profondément changé c'est ce que je dis d'ailleurs à la fin  du livre jeudi que j'espère que ce livre sera un jour périmés et bien heureusement il n'est pas du tout c'est à dire que on dit beaucoup qu'il est  mais pour des raisons inverses c'est à dire qu'on dit beaucoup aujourd'hui en france et c'est un peu la même chose dans beaucoup de pays que le  féminisme c'est périmé qui féminisme c'est démodé et moi je n'en sais absolument rien enfin vous savez quelles  sont mes idées sur la condition des femmes c'est que pour les femmes ce qui lie à  atteindre c'est une émancipation totale radical qui fasse d'elle réellement les égales  des hommes à part entière et que cette émancipation de s'abstenir que par le travail il faut que les femmes travaillent  exactement d'une manière aussi universel que ce soit aussi normal pour elle que pour les hommes pour que sur les plans  intellectuel psychologique morale elle puisse également se sentir est profondément et de l'intérieur les  égales des hommes bons et pour qu'elle puisse le devenir et avoir des responsabilités économiques politiques  sociales qui soit équivalente or en ce moment il ya en france un mouvement que  j'appellerais un mouvement de régression parce qu'il vise au contraire enfermé de  plus en plus la femme au foyer dans sa famille auprès de ses enfants et à lui  refuser les possibilités de faire une carrière des travailleuses équivalente à  celle des hommes mais comment expliquez vous cette régression actuelle on vous parlait ça je l'expliquent pour une raison très  simple c'est que nous sommes dans une démocratie bourgeoise mais des démocraties bourgeoises sont à vérité  des pays qui sont gouvernés par une classe d'un mille hommes que la bourgeoisie et sept classes dominantes que la bourgeoisie et via à ce moment là  elle veut garder le pouvoir est une des manières dont elle va garder le pouvoir c'est précisément de garder la femme au  foyer ça pour les tas de raisons parce que la classe bourgeoise a intérêt au statu quo dockal intérêt à ce que les  gens soit dépolitisé empêcher les femmes de travailler les empêcher de se mêler à la vie publique c'est d'avoir tout un public votre temps  est à la fois dépolitisé qui par conséquent va être là à voter pour le pouvoir personnel pour de gaulle pour  l'apolitisme et en même temps si la femme et dépolitisée dépolitise l'homme ça c'est très important que toujours  l'émancipation de la femme a été lié à l'émancipation sociale quand en amérique il ya eu un grand  mouvement contre la ségrégation au 19e siècle du même coup il ya eu un grand mouvement féministe les deux se soutenaient et  bien si l'homme est si la femme et dépolitisée elle dépolitise là mais c'est très sensible en france parce qu'elle le garde lui aussi à la maison  regard d'ensemble de la télévision et de cette manière là en empêchant la femme de se politiser on empêche aussi l'homme  d'être politisé et on empêche la femme d'être politisé si on empêche de travailler parce que la vraie politique c'est pas le bulletin de vote qui le  bulletin de vote qui sert contraire à maintenir la dépolitisation parce qu'on votera pour remettant le pouvoir personnel c'est la participation à des  syndicats à des groupes de pression c'est par le travail seulement par la vie économique cas l'individu peut  s'intégrer à la vie sociale alors on masse et à la fable loin de la vie économique à la maison donc on a maintien lois de la vie politique  si vous voulez je crois que c'est une des raisons très fortes pour lesquels il ya tout ce mouvement contre  l'émancipation féminine et ajoutons aussi que une société bourgeoise naturellement veut maintenant  en même temps que ses infrastructures ses superstructures c'est à dire sa morale et son éthique et que parmi les valeurs de la bourgeoisie française  il y a essentiellement toutes les valeurs de la féminité de la maternité de la vie d'intérieur de la vie de foyer  etc etc alors notre bourgeoisie moderne et technocratique conserver sur ce plan  là toutes les valeurs de l'ancienne bourgeoisie il ya là dessus pas de changement on a pu espérer un changement  parce que il ya eu on a eu besoin peut que les femmes travaillent après la guerre de 14 18 il ya eu c'est  à ce moment là qu'elle est vraiment une promotion de la femme en 45 on a pensé qu'il allait en avoir une autre et que  la femme allait vraiment s'émanciper et puis des conditions économiques sont telles que finalement il ya du travail c'est aussi peut-être là même la  première réponse que j'aurais dû vous donner il ya du travail finalement pour 26 % de femmes et pas pour davantage et du  moment qu'on peut pas prendre les places aux hommes pour les données ou fable il manquerait pas de place pour les femmes eh bien il faut faire une chose alors les décourager les dégoûter du fait de  travailler on les décourage de travailler parce qu'on n'a pas de travail à leurs données en gros c'est ça je l'avais besoin de travail parce que  par exemple la société serait différente et qui aurait les possibilités économie beaucoup plus riches ou une autre distribution du travail à ce moment là  on leur créerait une autre idéologie et les persuade ray au contraire qu'une femme d'autant plus féminine d'autant  plus attirante d'autant plus intéressante et c'est qu'elle travaille il ya des femmes et beaucoup d'hommes qui dit ce qu'est une expérience  capitale vous a manqué de sel de la maternité et que sur ce point vous êtes  mutilés et selon eux cette mutilation 10 kafi disqualifierait bardon tous vos  propos et toutes vos thèses oui je trouve ça complètement absurde en effet je connais cela parce que si  j'avais voulu écrire un livre sur la maternité vu de l'intérieur est senti de  l'intérieur bien entendu on aurait pu me faire ce reproche d'ailleurs ça serait un propos absurdes et je ne vais pas tenter mais quand j'écris le deuxième  sexe je fais un travail de sociologues d'anthropologues et je parle du dehors  de conditions qui sont tout à fait différente de la mienne je parle aussi  bien des prostituées que des maires que de la femme à travers les âges et par  conséquent ces reproches mais absolument car sans ce que je sois maire je ne le sois pas ce que j'ai à dire sur les femmes en général n'est pas du tout lié  à mon expérience personnelle à ce compte là alors la sociologie serait impossible parce que si vous n'êtes pas vous même  un corbeau vous pouvez pas écrire un livre sur les corbeaux toute la sociologie est au contraire basé sur une  certaine distance entre la société que vous étudiez la condition que vous étudiez et puis vous même pour le reste  alors par les mutilations je trouve ça également complètement absurde parce que ça serait supposé qu'il y à un être de  la femme naturelle données en soi alors que en réalité à 50 10 mille manières de  vivre sa condition de femme comme la laddh vivre la condition d'homme et qu'aucune mutilante il ya mutilation que  si vous avez souhaité quelque chose que vous ne l'avez pas mais si vous ne souhaitez pas que vous ne l'avez pas y'a  pas de mutilation pascal manque n'est jamais un manque en soit il ya deux manques que lorsqu'il y a un désir  inassouvi donc j'ai pas eu un désir d'enfant ne pas avoir d'enfant dépouille mutilations hier on voit bien là de  préjugés contre la femme parce que un homme qui n'a pas d'enfant dira jamais qu'il lui manque d'être père pour  connaître la condition humaine et qu'il est utile et vous vous moquez vous même de votre optimisme que vous avez  qualifié d' incorrigibles et vous possédez cela passe à travers tous vos livres 1 go une volonté et un désir de  bonheur pourtant aussi on remarque une certaine vision dans vos livres une certaine  vision tragique du monde par exemple on vous parlait souvent de la mort de la solitude la contingence de  délaissement je le crois pas du tout contradictoire je crois que les gens qui y ont le goût  de la vie et le goût du bonheur sont précisément ceux pour qui la mort et le  malheur représente quelque chose de plus intérêts à bhl il ya des gens qui vivent toujours dans des espèces de grisaille  entre deux eaux ils tiennent pas tellement à vivre et lui-même koussanar fait pas tellement horrible de mourir est la même pour qui la vie est une  espèce de longues peines attirer et puis qui alors lis dans une boue du bonheur  ni le sens du malheur je crois que c'est parce que j'ai le goût du bonheur d'une manière très forte que j'ai également le  sens du malheur est que le malheur apparaît comme quelque chose de tragique je le dis d'ailleurs aussi ça la mémoire que j'ai toujours séparés elle est élève  de la lumière en quelque sorte les choses sont très noirs ou très lumineuse dans l'ensemble pour moi peut-être un peu plus d'ailleurs  quand j'étais jeune que maintenant où malgré tout malgré tout quand on vieillit les deux se mélangent un petit  peu plus les bonheurs sont un peu moins vif et le sens de la mort un peu moins  tragique parce qu'on sait bien on a fini par comprendre qu'il faut aussi acheminé et qu'après tout c'est la seule solution  mais enfin j'ai quand même encore un peu ces deux tendances qui sont encore assez  nettement séparés enfin séparé la lumière et l'ombre pour désespérer les  gens vous en parler leicester il ya deux ans il y avait justement un malentendu parce que après le jeu suif le oui tout  le monde disait que votre vision était tellement pessimistes que vous aviez manqué votre vie d'une certaine manière  ça c'est tout à fait absurde et je les ai dit et répété mais je veux bien le répéter encore une fois je n'ai jamais  pensé que j'avais raté ma vie je suis extrêmement contente de ma vie et je trouve que si on prend le mot de gueule  que c'est qu'une belle vie s'ils sont des rêves de jeunesse réalisé dans l'âge mûr et bien vraiment j'ai réussi ma vie puisque j'ai réussi à peu près tous mes  rêves simplement il ya un moment où quand on se retourne réflexive mans sur sa vie on s'aperçoit qu'une vie même  réussir c'est sur un certains plats un échec parce que ça n'est pas quelque  chose une vie qu'on puisse prendre dans ses mains posséder contempler qu'on n'a pas une vie finalement moi j'aurais  voulu que ans d'origine spéciaux on aborde attendait un peu plus je veux le problème de façon quand même nous parle  de ne rien vous dire maintenant c'est  l'invasion culturelle nous ce qu'on avait dit des chasseurs deux sens depuis 20 ans simone de  beauvoir et jean paul sartre sont entourés par un groupe d'amis fidèles le comité de direction de leur revue les  temps modernes depuis vingt ans les temps modernes représente en france  cette tentative d'imposer au monde cette remarque de wengen on ne peut être  libre que si tous le sont il y à la claude lanzmann journaliste et écrivain  bernard pingaud écrivent à francis chanson philosophe jacques laurent bost  écrivain et journaliste jean paulhan sociale à la loi ils sont acceptés par  exemple d'arrivée douanes à ce stade les  revendications traditionnelles andré horst écrivain et économiste dans ces  réunions des temps modernes deux fois par mois règne la plus parfaite démocratie les questions du  jour sont à l'honneur c'est plus fait qu'il ya un complet décalage des niveaux  d ans le parc pour les objectifs traditionnels [Musique]  à on  [Musique]  rue de lambres sartre on retrouve parlait elkaïm sa secrétaire et depuis  deux ans sa fille adoptive ah bon [Musique]  e  où quelqu'un allait bien aller julie  [Musique]  1 où  en [Musique]  oh  oh  la mère de sartre émouvante anne-marie dont il nous a tracé le  portrait dans les mots à aujourd'hui 85 ans la mère et le fils ou bien pour être  plus exact poulou car c'est ainsi qu'elle l'appelle se voit deux fois par semaine  je croyais poule unique des fois ça ah oui c'est un passeur c'est lui tout  petit c'est lui dont livre ou là comment  il a paru lui ça c'est papa assane face à ces jeux grand père et grand-père de  ses libérations est ce que vous trouvez que ça traîne a bien parlé dans les mousses se trouve  qu' il y en avait parlé m'a pas dit assez bien pour nous parce que c'est un  homme excellent gate est excellent aussi le redis du bien il y en a dit du bien  mais il ya des gens qui le qu'ils ne comprennent pas pourquoi vous êtes un  être merveilleux comme bombay se sont pas trompés mais pas comme je lé connu  il est mort à quelle heure à 29 ans il  n'a pratiquement pas connu car il n'a pas tort  trois des neuf mois mais y apprennent non non il n'a pas connu il est officier  de marine et d'épicés nathalie présente de remarquables marqué ce que c'est que  ça non non non pas et c'est à dire oui comme intelligence il après tout l'un  des nuances on permet il à partir mais aussi non mais ou deux il a de bons  côtés quoi avec les musiciens ne ce n'était pas mon mari et le fils est gay  il ne l'est plus diriger de la même  façon son père était scientifiques plutôt s'agir d'une grosse différence je  te crois que pour nous tiens il a quand même un peu d'esprit scientifique dont  mais qui détient au tibet de mon côté pas par voie mais mais le prêter des  ingénieurs est connu mon frère nom n'est pas connu il avait 26 ans c'était au moment de la  la déclaration de guerre au nom c'était avant d'avant quand il faisait son  service militaire et on peut lire ce qu'il dit derrière ce qui te dis oui  mais bien sûr c'est l'étonnant chers parents je vous envoie ma gueule en 2e  classe frémissant et calme comme dit le pari soir un peu gras bien malgré moi ce qui  ne sera pas pour déplaire à maman voyez vous remarquerez la brièveté du cheveu  ici tout va fort bien j'ai pris 1,20 ce matin ou douche municipale pour une livre et propreté du  corps à là où il a suivi il devait parler d'une morale il pas  gros mon fils m'a menti vous trouvez mais on n'aime pas ça  ça lui va bien bien sûr il est très bien le problème vient alors  moi aussi j'aime quand il fait plus gros c'est comme si bonne je laime émue elle  était confortable quand elle était maintenant vous la trouvez comment ça tombe bien enfin jamais je n'ai pas  de téléphone portable reflète pas les départs au bled  elle était belle épine question très simple ça fait 36 37  et ces femmes que vous connaissez et que vous vous voyez tous les jours que vous  vous voyez seul que vous parlez que vous parlez sans secours extérieurs à 10 ans  avançant conversation il soit brésil alors que demander longtemps elle est  cassée ils sont ses chances mais même dans les cafés c'est finalement le mouvement de séquestration  mais gaf et on n'a pas le même dans les capacités du tête à tête alors ma question c'est très simple quel  est l'objet de cette longue longue longue conversation in a truck de quoi parler c'est la rumination la rumination  que les gens gémir hawtin seul c'est vous que les gens font ça dans l'est  faisant 1,2 les autres travaux nous beaucoup moins seulement une ombre  rabat les événements les extases émergence de sujets rôle de choses  presque au même moment pratiquement et ça c'est intéressant de savoir quand  même comment c'est venu dans la force des choses elle écrit je suis j'ai été  floués vous dans les mots vous dites longtemps j'ai pris la plume pour in ep  à présent je connais notre impuissance et c'est un espèce de trop de temps  désenchanté que vous avez opté tous les deux vis-à-vis de votre propre vie ne  sait plus que faire de ma vie vous avez raison madeleine c'est le plus important  je ne sait plus que faire de ma vie je veux dire est ce que c'est à la suite de  conversations commune souhaite tout de même ça dû jouer un petit peu enfin comment vous sentez dans votre  ville à part de réussite la tare d'échec attendait d'abord je pense qu'avec  phénomène il ya deux questions si vous voulez il a deux c'est comme ça et là il ya beaucoup la mesure où c'est comme un  c'est que tu m'aimes je crois en effet que on est influencé l'un par l'autre il ya eu des conversations même pas des conversations il ya une situation  commune d'abord à quelques nous avons quoi deux ans de différence ou trois peut-être mais enfin nous sommes à peu  près au même à salir ce que j'appelle l'entrée en vieillesse alors ça nous l'avons senti tous les deux nous nous ressemblons quand même sur des tas de  pointe d'un différend sur d'autres donc c'est pas ça c'est normal que nous ayons sentais un peu pareil et certainement eu  des conversations ce espèce de magma qui fait que après tout il m'a forcé je les ai influencés donc c'est un truc comme  ça c'est une première réponse pour pour cette commun entre entre nous deux dit  moi quand j'étais jeune je voulais être heureuse et puis je voulais me donner le monde et  ça lui a dit je voulais écrire est-ce que vous avez l'impression que vous avez réussi  je veux être heureux et me donner le mans je voulais écrire aussi mais écrire en même temps pour retenir le monde  oui sur un certain plan je pense que je réussisse à ça d'ailleurs je voulais dit déjà autres  jours je pense que ce que je souhaitais faire je les fais j'étais heureuse et j'ai écrit et j'étais contente  simplement tout ça est affecté d'une espèce de parenthèse comme bien le serbe s'est un peu mis entre parenthèses cette  parenthèse qui fait que j'ai dit j'ai été floués mais c'est plus intéressant de vendre et c'est à ça qu'il a répondu  le voleur je m'en fous c'est bon je voulais faire quelque chose de le marque  à l'erreur non c'est bon la corvée de  gamme de cette façon ça singularise ce qu'ils étaient neko ce qui à ce moment  là je dois à partir de 60 ans voulait son jugement des autres c'est aux autres  de juger ce que sable tandis que quand on a 15 ans rêve de faire plus que ce  contrat jamais fait oui c'est bien si vous avez une espèce de différence énorme c'est l'échec de la réussite l'échec  dans la réussite la réussite ou l'échec objectivation ya  bien quelque chose à tout moment l'inclination la détermination et vous  vous redémarrer à l'enfance je reviens l'enfance et pierre et la contraction  parce que l'enfant c'est l'ouverture l'exigence et ouverture mais après la  liesse la fermeture fallavier seul on pourrait dire du meilleur très simple ce  qu'on veut c'est être quelqu'un que tous les enfants ou jeunes élus entre lesquels club en est que ce quelqu'un à  propos du sentiment d'urgence vous pouviez avoir vis-à-vis de ceux qui  voudraient ça écrit à godet vous avez d un là être là ce soir les amis vers là et puis  de l'autre il ya des tas de choses que vous avez encore envie d'écrire et c'est  un sentiment d'urgence le total et qui  abîme même titre que je fais sa vie oui parce que jouer tous nos buts et ballon  tant que c'est comme ça m'a témoigné depuis temps puis 5,6 est ce que ça  puisque servent à 10 10 10 10 ans je vous dis moi j'ai des trucs qui existe à  faire devant moi c'est mon malheur  est-ce que vous avez une idée par exemple de la finitude de votre est ce  qu'aujourd'hui vous vous dites bon et ça ça ça ça et ça à faire et après ce sera  fini je peux oui il ya deux jours déjà il ya deux choses à cette idée là puisqu'elle est déjà alors justement  dire que zooey juillet en contradiction avec moi même parce que d'une part je  pense en effet que si c'était possible il ya là deux îlots deuxième volume de l'acadie que de la joie d'accueillir  flaubert à finir sur une suite au mot j'aimerais bien faire une pièce de théâtre encore une petite chose jobim  enfin le programme et d'autre part il ya  le fait que je pense que étonné comme on dit maintenant que c'est entre 25 et 35  et 40 ans de l'activité créatrice et changement pour ce soit vrai positive  acteur ça anormalement je crois pas du tout que ça les mêmes choses enfin sur la chirurgie et qu'ils ont leur match  examen par manuel vous voulez pas faux non ça je crois c'est là qu'ils sont des langues et  mais ses autres idées vous l'essayez que après tout si je mourais demain c'est  déjà fait le reste c'est vrai les heures des combats sont  mes lèvres m et puis je trouve qu'il faut le dire bon bah jamais vous ne se sont pas irradiées  pour madeleine est pour vous ça c'est  une chose les hollandais oui ce n'est pas si mal qu'une foyen d'un document  qui fait la lumière conditions du monde sont avec des amis sur un peu ce qu'on a été ce qu'on a pensé puisque en effet  nous n'avons jamais accepté de passer pour des tas de raisons à la radio française et a plus de française nulle  part et que par conséquent il a rien de vivant qui reste sur nous et qu'après tout pour les gens que nous aimons bien  plus tard barnes elle vient d' avance et les deux mêmes qu'on aimerait bien dans mais c'est vrai à voir les choses sur  des gens qu'on aime de surpasser on se dit que si on peut leur faire cadeau de saba c'est passionnel  [Musique]  e  on bon  [Musique] 

Moeten mannen altijd saaie kleding dragen?


schoonheid is voor mij iets wat heel  veranderlijk is iets wat elke dag anders  kan zijn voor mijzelf  schoonheid is ook het heel breekbaars  het hoeft niet groots en meeslepend te  zijn schoonheid kan initieel klein  zitten en dat is ook heel erg mijn focus  als in mijn research en eeuwig naar hoe  het naar dingen kijkt daar het is zo  belangrijk om in kleine dingen ook  schoonheid te vinden en in de lelijke  ding is gewoon uit te vinden want hoe  mooi is het om weer een juist een soort  van super lelijk situatie je toch dat  mooie lichtpunt in en dat is voor mij  heel rot schoonheid is jammer dat dat ga  je niet zou krijgen  deze collectie collectie cloud nu gaat  heel erg over het leven als een  performance ik denk dat kleur mensen  elke dag bewuste keuze maken om zichzelf  of te eten of niet uit omdat de wereld  om je heen  je eigen die ruimte vaak niet geeft dan  performance stukjes eigenlijk ga ik  vandaag  vol out of ga ik vandaag minimale zelf  ik maak zelf een bewuste keuze om  eigenlijk zo min mogelijk in de normale  wereld bewegen en mij omringen met  fantastische queer mensen die in mijn  ogen voor het streven naar zijn verder  zijn als puur personen kunnen we verder  denken omdat we al  bruggen over zijn gegaan sinds 2 jong  zijn we zijn al ver gegaan in  uit de kast komen of of je geen er  vragen stellen en daardoor denk ik dat  je op jongere leeftijd al verder kwam  denken en verder wil denken  daardoor ook meer bezig bent met wereld  om je heen ik denk dat voor mij  increments of future  [Muziek]  wat ik heel graag wil doen is het mijn  eigen beeld creëren dus in mijn  collecties mijn eigen  schoonheidsideaal ontwikkelen mijn eigen  man of geen droom om binair persoon  ontwikkelen die voor mij dat plekje in  de samenleving wel zou kunnen innemen  waarvoor ik zie dat er in dat nog niet  genoeg ruimte is er zijn dus nog niet  genoeg ruimte voor mensen die openlijk  niets  deel willen nemen aan wat wij als ze de  norm zien  ik heb die pijn en die zo van agressie  bijna tegen hoe de wereld naar mensen  als ik kan kijken om proberen te zetten  naar maar wat nou als ik iemand als ik  een soort van persoon ontwerp die en die  een plek geven in deze wereld en dat is  eigenlijk waar ik mee bezig ben en ik  denk dat mensen bank en om buiten de  boot van  dat mensen bang zijn kop boven het  maaiveld ik denk dat het het is het  scary on the other side church en ook  een heel veel mensen die niet  geïnteresseerd zijn om er in kleding of  wat dan ook te uiten zoals ik dat doe  en dat is ook van maar denk ze ook heel  veel mens zijn die bang zijn om te  experimenteren met hun eigen schoonheid  want waarom kan je als man niet soms een  beetje blush op hun baan kan een man  niet vergokt dragen  het kan niet zo zijn dat maar zo weinig  mensen hiermee willen experimenteren  zijn maar klein aantal mensen dat er  meer durft experimenteren  ik denk dat over 50 jaar nog steeds van  beetje het zelfde schuitje zitten  gezien de stand van de wereld op dit  moment  ik hoop dat mensen die me uit de kast  hoeft te komen in in nederland in ieder  geval ik hoop dat mensen niet meer  bevraagd worden over hun geen naar ik  hoop dat we  een kruis op ons pad paspoort mogen  zetten  ik hoop dat we in een wereld leven waar  er mijn ideaal van schoonheid  ook echt een plek op straat ze verdient  voor mij gaat heel erg over vrije  expressie van gender je seksualiteit  eigenlijk dat het normaal dat dat  verdwijnt en dat iedereen zijn eigen  plek mag en kan innemen zonder  veroordeling tot gender reveal party  niet moet bestaan en dat we hier naar  een mens kijken en  kunt kijken van op wie ben je eigenlijk  

Wat is de rol van vakbond in de toekomst?



Postkapitalisme en de Heruitvinding van Solidariteit: Een Onvermijdelijke Transitie. Het kapitalisme is de afgelopen decennia ingrijpend veranderd. Globalisering, neoliberalisme en technologische vooruitgang hebben traditionele structuren op hun grondvesten doen schudden. Een van de meest zichtbare gevolgen is de toenemende irrelevantie van klassieke vakbonden in sectoren die intensief zijn blootgesteld aan deze transformaties. Toch is het te vroeg om te concluderen dat vakbonden aan het einde van hun levenscyclus zijn. Juist nu worden zij onmisbaar, want de machtsbalans tussen kapitaal en arbeid verschuift sneller dan ooit, en de inzet is hoog. Neoliberale politiek blijft erop gericht om sociale uitgaven te minimaliseren en lonen te drukken naar niveaus die concurreren met landen als India en China. Dit betekent dat de westerse werkende klasse, zelfs in rijke economieën, geconfronteerd wordt met een fundamentele dreiging. De vraag is niet óf er strijd komt, maar hoe deze strijd gevoerd zal worden. Terwijl automatisering en kunstmatige intelligentie de economie herstructureren, dreigt menselijke arbeid steeds verder gedevalueerd te worden. Deze technologieën drukken de prijs van arbeid en verminderen de afhankelijkheid van menselijke input, wat een dubbele uitdaging vormt. Aan de ene kant ontneemt het mensen hun bestaanszekerheid; aan de andere kant ontstaat er een maatschappij waarin overvloed mogelijk is, maar waarin de verdeling van die overvloed oneerlijk is. Het fundament van de arbeidersbeweging en van samenlevingen gebaseerd op arbeid—de waardigheid van werk—komt hiermee op losse schroeven te staan. Status, vriendschap, en identiteit, ooit verweven met werk, moeten in de toekomst ergens anders vandaan komen. Dit is een onthutsend inzicht, maar ook een kans om onze samenleving fundamenteel te herdenken. De overgang naar een postkapitalistische economie vraagt om nieuwe vormen van organisatie. Netwerken worden de nieuwe “fabriek,” waarin sociale interactie en informatiedeling net zo belangrijk zijn als fysieke productie ooit was. In deze context moeten vakbonden zich heruitvinden. Ze kunnen niet langer alleen de belangen van werknemers verdedigen, maar moeten zich richten op de organisatie van mensen als sociale en economische wezens in een breed netwerk. De introductie van coöperaties—bedrijven die niet primair door winst worden gedreven, maar door samenwerking en zelfbestuur—biedt een mogelijk model. Sommige coöperaties maken al gebruik van open-source technologieën en andere niet-kapitalistische concepten om nieuwe, rechtvaardigere economische systemen te bouwen. Deze coöperaties bevinden zich nog in een overgangseconomie tussen kapitalisme en postkapitalisme, maar laten zien hoe samenwerking en gedeelde verantwoordelijkheid kunnen werken als alternatief voor marktwerking. Een cruciaal element in deze transitie is de ontkoppeling van werk en inkomen. Een universeel basisinkomen kan de bestaanszekerheid garanderen die technologie dreigt weg te nemen, terwijl het mensen in staat stelt om hun eigen potentieel te ontwikkelen buiten de dwang van betaalde arbeid. Tegelijkertijd biedt automatisering een kans om fysieke en mentale belasting te reduceren, zolang de voordelen hiervan eerlijk worden verdeeld. De planeet kan profiteren van energiebesparing, terwijl mensen bevrijd worden van onnodig werk. Maar dit vereist een fundamentele herstructurering van onze economie en samenleving, waarbij nieuwe normen en waarden centraal staan. De transitie naar een postkapitalistische wereld zal niet vanzelf gaan. Er is organisatie nodig, op alle niveaus van de samenleving. Net zoals vakbonden ooit de arbeiders op de fabrieksvloer organiseerden, moeten nieuwe structuren mensen samenbrengen in een digitale en netwerkomgeving. Het informele netwerk kan uitgroeien tot een krachtig middel van collectieve actie, mits het wordt ondersteund door duurzame structuren zoals coöperaties en sociale bewegingen. Het gaat erom een eiland te bouwen in de zee van instabiliteit, zoals zandzakken bij een overstroming: laag voor laag, totdat er een solide basis ontstaat waarop we kunnen voortbouwen. Vakbonden en coöperaties kunnen dat eiland zijn, maar dan moeten ze zichzelf aanpassen aan de realiteit van postkapitalisme. Deze toekomst vraagt om durf en visie. Het is essentieel om de mogelijkheden van technologie te omarmen en tegelijkertijd de risico's ervan te beheersen. Door ons te organiseren in netwerken en coöperaties kunnen we niet alleen onszelf beschermen tegen de destructieve kanten van het neoliberale kapitalisme, maar ook een maatschappij opbouwen die gebaseerd is op solidariteit, duurzaamheid en menselijke waardigheid. De uitdaging is groot, maar de beloning kan een rechtvaardigere, inclusievere en vreedzamere wereld zijn.

miércoles, 20 de noviembre de 2024

Mercredi

 




Anaïs Nin



Une enfance marquée par l'écriture et la recherche d'un père absent

Anaïs Nin, célèbre auteure et pionnière du journal intime littéraire, a commencé à écrire dès l’âge de 11 ans, initialement pour son père. Ce journal, d’abord une lettre destinée à le convaincre de rejoindre sa famille après leur départ pour l’Amérique, s’est transformé en une œuvre monumentale, couvrant des décennies et dépassant 20 000 pages. Issue d’une famille aux origines catalanes et françaises, Nin a connu une enfance nomade, accompagnant son père, pianiste de concert, à travers l’Europe. Lorsqu’il a abandonné la famille, Anaïs, alors une enfant, s’est sentie coupable, croyant être la cause de cet éloignement. Cette blessure a marqué ses écrits et sa quête artistique, le journal devenant à la fois son refuge et son confident.

L’Amérique, un déracinement et une quête identitaire

Arrivée à New York à l’âge de 11 ans, Anaïs Nin a vécu un choc culturel. Éduquée dans un système public qui méprisait ses origines européennes, elle a rapidement quitté l’école, trouvant refuge dans les bibliothèques publiques où elle dévorait des livres de manière alphabétique. Ce déracinement l’a poussée à s’enfermer dans l’écriture, développant une sensibilité unique et une observation introspective. Nin a souvent exploré dans ses journaux et ses romans la dualité de sa personnalité et la quête d’une unité intérieure. Cette introspection a trouvé écho dans son engagement pour les artistes et les rebelles, qu’elle a toujours soutenus, tels qu’Henry Miller ou Antonin Artaud.

Une écriture entre journal et fiction

La transition d’Anaïs Nin vers l’écriture romanesque a été marquée par une tension constante entre la vérité du journal et les exigences de la fiction. Ses romans, bien que moins populaires que son journal, explorent des thèmes intimes, souvent inspirés de sa vie et de son entourage. Nin percevait le journal comme un espace de vérité brute, tandis que le roman lui permettait de transformer ces vérités en symboles et en récits universels. Cependant, le succès littéraire est venu tardivement, grâce à la publication partielle de son journal, qui a révélé une voix féminine unique et introspective.

Une philosophie de compassion et un engagement artistique

Pour Anaïs Nin, l’écriture était un acte de compassion, un moyen de comprendre et d’accepter les autres. Elle a souvent soutenu les artistes marginalisés, payé de sa poche pour publier certaines œuvres et encouragé des initiatives indépendantes. Bien que méfiante envers les mouvements politiques ou féministes trop dogmatiques, elle croyait en l’importance de la voix féminine dans tous les domaines, particulièrement dans les arts et la politique. Sa phrase emblématique, « La compassion est la seule clé », résume sa vision d’une vie consacrée à la compréhension des autres et à la quête de vérités profondes à travers l’écriture.