À l’âge de 23 ans, l’auteur effectue un voyage en Asie mineure qui marque profondément sa vision du monde. Il raconte avec émotion sa découverte du Parthénon à Athènes, notamment les détails architecturaux subtils des colonnes détruites par une explosion turque lors de la guerre. Cette expérience renforce son admiration pour la créativité et le génie humain qu’il perçoit dans les formes et les structures. Refusant les enseignements académiques traditionnels, il choisit de chercher la vérité par l’observation, le voyage et la comparaison, adoptant une approche autodidacte. Cette quête le mène à concevoir des idées novatrices, telles que l'utilisation de pilotis pour libérer les espaces au sol. L’auteur raconte ses débuts dans l’architecture, notamment son rôle dans la revue L'Esprit Nouveau, où il signe des articles sous le pseudonyme "Le Corbusier" (inspiré de son grand-père maternel). Ces écrits posent les bases de son approche révolutionnaire : considérer l'architecture comme une science basée sur l’observation des besoins humains, en plaçant le plan, la coupe et la façade comme éléments essentiels. Il met l’accent sur des principes fondamentaux tels que la lumière, l’espace et la verdure, et s’intéresse rapidement à l’urbanisme, convaincu de l’interdépendance entre architecture et organisation des villes. Convaincu des vertus du machinisme, l’auteur envisage une civilisation moderne adaptée aux besoins réels des hommes. Il critique les villes tentaculaires et les habitats mal conçus, prônant des solutions innovantes comme les maisons sur pilotis ou la "ville radieuse". Selon lui, la ville doit offrir un cadre de vie harmonieux : des espaces verts, un ensoleillement optimal et une séparation claire entre zones de circulation et lieux de vie. Il rejette les petites maisons suburbaines, inefficaces et énergivores, leur préférant des habitations collectives bien pensées, où les contraintes modernes (transports, promiscuité) sont minimisées. Au fil de sa carrière, l’auteur s’entoure de jeunes talents, partageant sa vision avec les générations futures. Il décrit son atelier parisien comme un lieu d’effervescence intellectuelle. Fier de ses innovations, il évoque avec passion les projets qui ont jalonné sa vie, de ses premières maisons aux grands ensembles urbains. Bien que parfois critiqué, il reste fidèle à sa mission : inventer pour le bien commun. Refusant le luxe ou l'enrichissement personnel, il se concentre sur la recherche et le progrès. En somme, ce récit témoigne de la quête incessante d’un homme pour réinventer l’architecture et l’urbanisme, en mettant l’humain et la modernité au cœur de ses préoccupations